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La passion de Donald Brashear

Samedi soir dernier «au Lac», comme ils disent là-bas.

Pendant que tout le monde rattaché à nos petits Titans était à l’hôtel et se prélassait aux abords de la piscine ou était en train d’écouter la retransmission du match Devils-Canadien, Sid et moi étions au « chic » Centre sportif de Métabetchouan-Lac-à-laCroix afin d’assister à l’affrontement entre les Black Jack de Wendake et le CHS Autocar Jeannois de St-Bruno de la Ligue senior AA du Lac au Fleuve.

Le petit aréna, qui contient généralement une capacité maximale de 700 personnes, était rempli au bas mot de 1300 chrétiens.

Pourquoi y étions-nous ? C’est que cette ligue compte des joueurs âgés de 18 à 50 ans (vous avez bien lu, j’y reviendrai d’ailleurs).

Suivant les conseils de mon vieux pote Rodolphe « Rudy » Harvey, une véritable encyclopédie de hockey mineur qui jouit maintenant d’une retraite bien méritée dans ses terres natales du Lac-Saint-Jean après avoir passé toute sa vie active en banlieue de Montréal, fiston et moi, nous nous y sommes donc présentés.

Il faut dire que j’ai croisé « Rudy » après un notre premier match là-bas. Après les traditionnelles accolades, il m’a lancé tout de go :

— « Tsé, le Kid , j’te connais ça fait longtemps et je sais quel genre de joueurs tu aimes. Si j’étais toi, on a deux bons jeunes qui jouent ici dans le senior pis qui ont en masse de hockey dans le corps. Pendant que tu es ici, tu devrais en profiter pour aller y jeter un coup d’oeil… »

Donc, une fois que nous eussions pénétré dans l’amphithéâtre, quelle ne fut pas ma surprise de constater qu’au sein de la formation de Wendake se trouvait un joueur que non seulement je connaissais, mais que tous les amateurs de hockey connaissent.

Son nom ? Donald Brashear.

Aujourd’hui âgé de 51 ans, l’ancien protecteur d’Alexander Ovechkin avec les Capitals de Washington n’est peut-être plus aussi rapide qu’autrefois, mais il impose tout de même toujours le respect et surtout, il n’a guère changé son style de jeu.

La preuve : en première période, il a appliqué une solide mise en échec à l’attaquant Pierre-Hugues Roy du St-Bruno, qui n’a pas voulu répliquer lorsqu’il a reconnu son agresseur, il va sans dire.

Ce geste m’a évidemment rappelé sa dernière saison dans la LHJMQ avec le défunt Collège Français de Verdun, ma première en tant que recruteur. Ayant pratiquement le même âge, nous nous étions liés d’amitié tant et si bien que lorsqu’il m’a aperçu lors de la période d’échauffement, il est aussitôt venu à ma rencontre, s’informant comme toujours de ma situation. Et moi de la sienne.

— « Ça fait longtemps que tu le connais le monsieur, papa ? », m’a demandé Sidney

— « Oui mon grand, un peu plus de 30 ans. Lui, il protégeait Ovechkin, un peu comme Georges Laraque a protégé Sidney Crosby. Mais ce genre de joueur dans la LNH, on en voit de moins en moins dans le hockey ».

Et j’ai eu envie de lui dire : « C’est peut-être depuis ce temps-là que Crosby reçoit de plus en plus de coups tout en subissant des commotions cérébrales à répétition. Mais ça, il semble que nous ne sommes qu’une minorité à nous en être aperçus… »

MAG SPORTS

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2023-03-18T07:00:00.0000000Z

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