DANGERS AU COLORADO

La semaine dernière, nous avons commencé un survol de la Ligue nationale de hockey en nous intéressant aux équipes de la division Pacifique. C’était simple. Nous avons débuté par la section des champions en titre de la coupe Stanley.

Complétons cette semaine le portrait de l’Association de l’Ouest en parlant des formations de la division Centrale. Les champions de 2022 en font partie. À bien y penser, on pourrait facilement se laisser convaincre que les champions de 2022 pourraient bien récidiver en 2024.

La division Centrale, c’est aussi celle où évoluera la nouvelle vedette émergente du circuit.

DE RETOUR AU SOMMET?

L’Avalanche du Colorado est un club très bien dirigé. Afin d’éviter de revivre le cauchemar de l’an dernier, il fallait ajouter à cette formation un peu de profondeur à l’attaque. Pour moins de 2,4 millions $ US, le directeur général Chris MacFarland a réussi à embaucher Jonathan Drouin et Tomas Tatar.

On sait fort bien ce que Tatar va offrir à ses nouveaux patrons. Dans le cas de Drouin, c’est un peu moins clair. Le Québécois a dit cet été qu’il a hâte de jouer dans une ville où «il n’y a pas 35 membres des médias qui t’attendent après la pratique». Dans les séances d’entraînement improvisées réunissant les joueurs de l’Avalanche, il patine avec son ancien joueur de centre Nathan MacKinnon. Il y a donc de l’espoir.

D’ailleurs, l’Avalanche s’est inclinée en première ronde, l’an dernier, parce qu’elle est tombée sur un adversaire étonnamment coriace. Ce sont des choses qui arrivent.

Gabriel Landeskog pourrait rater une deuxième saison consécutive. Il vise un retour au jeu dans les séries éliminatoires.

UN CENTRE TRÈS MOTIVÉ

Le plus gros obstacle sur le chemin de l’Avalanche pourrait se retrouver au Texas. Les Stars ont atteint le carré d’as le printemps dernier. Ils ont aussi réalisé un bon coup en magasinant au rayon des aubaines l’été dernier.

Le contrat de Matt Duchene a été racheté par les Predators de Nashville à la fin de la dernière saison. Vrai, il a connu une légère baisse de production. Au terme d’une saison de 56 points, il ne valait peutêtre plus les huit millions $US que devaient lui verser les Preds.

L’ancien choix de première ronde touchera cependant trois millions $ US à Dallas, où il ne sera pas nécessairement le centre numéro un. Ce rôle appartient à Roope Hintz. En plus, il sera motivé au possible. Il aura le feu au derrière. Il est piqué au vif dans son orgueil d’avoir été largué aux ordures.

À Dallas, on parle un peu de la coupe Stanley.

QUAND LE GARDIEN FAIT LE TRAVAIL…

Cet été, le journaliste Michael Russo a écrit un portrait fascinant de Filip Gustavsson du Wild du Minnesota. Le jeune gardien suédois a l’air de s’inspirer des grands de sa profession. Il semble tout aussi excentrique que les gardiens des générations précédentes. Ses coéquipiers le surnomment «Green Bubble» parce qu’il refuse obstinément de se procurer un iPhone. Quand on lui demande de s’expliquer, il répond que la merveille technologique de Steve Jobs est «trop facile à utiliser».

On parle de Gustavsson parce qu’il représente la meilleure chance de succès de son équipe. Le valeureux Frédérick Gaudreau n’a eu besoin que de 38 points pour figurer au cinquième rang du classement des marqueurs de son équipe, la saison dernière.

LE POIDS D’UNE LETTRE

« Sur la patinoire, Adam est un grand compétiteur. Il joue avec constance. Il a du caractère. Il place constamment les besoins des autres avant les siens. À l’extérieur de la glace, Adam est un pro qui représente parfaitement True North et ses idéaux», a déclaré le directeur général des Jets de Winnipeg, cette semaine. Il parlait du nouveau capitaine de sa troupe, Adam Lowry.

L’entraîneur- chef des Jets, Rick Bowness, a passé l’hiver dernier à dénoncer la culture de «country club » qui existait dans son vestiaire. On devine, dans le contexte, que la nomination d’un nouveau groupe de leaders n’est pas anecdotique.

UNE AFFAIRE DE FAMILLE

On vous disait plus haut que Matt Duchene en veut aux Predators de l’avoir congédié.

Eh bien, à Nashville, on a remplacé Duchene par Ryan O’Reilly. Cet ancien récipiendaire du trophée Conn-Smythe est heureux parce qu’il aura la chance de retrouver son frère aîné cette saison. Cal O’Reilly est sous contrat avec les Admirals de Milwaukee, club-école des Preds dans la Ligue américaine. « Nos parents sont aux anges», a déclaré le frère cadet en conférence de presse.

ÇA COMMENCE MAL

À St-Louis, on évite le mot «reconstruction » . On pense qu’en effectuant quelques changements, on pourra relancer les Blues.

La saison commence plutôt mal. Le défenseur Torey Krug ne savait déjà pas trop où se mettre, durant un été où il a fait avorter une transaction majeure. Il s’est caché derrière sa clause de non-mouvement de façon à ne pas déménager à Philadelphie. On vient d’apprendre qu’il se serait blessé à un pied durant un entraînement estival. Il ratera assurément le début du camp d’entraînement. Il pourrait manquer le camp au grand complet. Il pourrait rater le début de la saison. C’est mal parti.

BONNE NOUVELLE DANS LE DÉSERT

On ne sait pas trop où se dirigent les Coyotes de l’Arizona, mais on sait qu’ils ont profité de l’été pour ajouter trois années au contrat de leur entraîneur-chef, André Tourigny. Dans cette rubrique, on va toujours se réjouir lorsque de bonnes choses arrivent à Tourigny.

DEUX RECRUES PRÊTES POUR LA LNH?

Connor Bedard pourrait bien ne pas être le seul adolescent à porter de maillot des Blackhawks de Chicago lorsque débutera la saison. Le défenseur de 19 ans Kevin Korchinski serait prêt pour la LNH, selon certains observateurs. Son coach, Luke Richardson, a joué dans la LNH à 18 ans. S’il se montre mature, il pourrait gagner sa confiance.