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LES RÊVES RÉALISTES DE LILY PLANTE

MICHEL TASSÉ michel.tasse@lavoixdelest.ca

Sans faire trop de bruit, la Suttonnaise Lily Plante poursuit sa belle progression en cyclisme sur piste et sur route. Une progression qui, espère-t-elle, la conduira jusqu’aux Jeux olympiques d’été de 2028, à Los Angeles.

«C’est l’objectif, lance l’athlète de 21 ans. Je travaille fort, je mets toutes les chances de mon côté, j’avance sans cesse. J’y crois sincèrement. J’ai rêvé aux Jeux de 2024, j’ai passé à côté, mais c’est réaliste de penser que je serai à Los Angeles dans cinq ans.»

On a joint Lily en France, où elle s’apprêtait à prendre part à quelques compétitions. Tout juste avant, elle avait roulé en Indonésie puis en Égypte. Son terrain de jeu, c’est le monde entier.

La cycliste Lily Plante croit en ses chances de participer aux Jeux olympiques d’été de 2028, à Los Angeles

«C’est un privilège de se promener à travers le monde comme ça, c’est certain, explique-t-elle. En même temps, je n’ai pas vu les gens de ma famille depuis le mois de janvier et je ne les reverrai pas tout de suite non plus. Je suis loin de me plaindre, mais il y a toujours deux côtés à une médaille…»

Chose certaine, elle passera une bonne partie de l’automne dans la région afin de s’entraîner au Vélodrome Sylvan Adams de Bromont.

«Le Vélodrome, c’est un cadeau du Ciel. C’est une installation qui va faire en sorte d’amener le cyclisme québécois et canadien beaucoup plus loin. L’endroit est magnifique, tu es de bonne humeur quand tu sais que tu vas t’entraîner là. Il faut remercier tous ceux et celles qui ont travaillé fort afin que le projet devienne réalité.»

UN PAPA HEUREUX

On en a déjà parlé : les succès de Lily Plante à l’échelle nationale et internationale ont quelque chose d’un brin étonnant, elle qui a découvert le cyclisme sur le tard après avoir longtemps joué au soccer, fait de la natation et participé aux Jeux du Québec en ski de fond et en sauvetage sportif.

«Le sport a toujours fait partie de ma vie, raconte-t-elle. Ça a toujours été important pour moi et pour mes parents. Mon père a fait du cyclisme et il était très heureux quand j’ai enfin embrassé sa passion!»

Non, personne ne doute aujourd’hui qu’elle a fait le bon choix le jour où elle a décidé qu’elle allait faire du cyclisme sa carrière.

«On ne peut jamais être certain de rien, mais j’aime ce sport. Je me dépasse quand je suis sur un vélo, que ce soit sur piste ou sur route. Le cyclisme a toujours été un sport important dans la région, les médias par exemple ont suivi de près les performances de Lyne Bessette pendant des années. On ne sort pas de nulle part quand on dit qu’on fait du cyclisme dans notre coin.»

Au cours des prochains mois, Lily continuera à parcourir la planète cycliste. Mais elle ne sera pas toujours seule, elle qui partage la vie de Pier-André Côté, un autre cycliste de haut niveau.

«Les gens ne comprennent pas toujours ce que les athlètes de haut niveau vivent. D’être accompagnée de quelqu’un qui vit la même réalité, ça aide tellement. On est là l’un pour l’autre, on s’entraide, on se comprend. Le cyclisme, c’est des hauts et des bas, et de pouvoir jaser avec Pier-André après une performance plus ordinaire, c’est précieux.»

LA VOIX DE BROME-MISSISQUOI

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2023-05-27T07:00:00.0000000Z

2023-05-27T07:00:00.0000000Z

https://lavoixdelest.pressreader.com/article/282660396795904

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