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La recette miracle des Remparts

Premièrement, rendons à César ce qui appartient à César et félicitons l’organisation des Remparts de Québec pour leur conquête du trophée Gilles-Courteau, remis à l’équipe championne des séries éliminatoires de la L⋆JMQ.

Bien que j’aurais davantage aimé voir le Phoenix de Sherbrooke que les Mooseheads en finale, la troupe dirigée par Patrick Roy représentait néanmoins la meilleure formation de la L⋆JMQ en 2022-2023.

Loin de moi l’idée de vouloir cracher dans la soupe, mais je me suis toujours demandé quelle était la recette miracle exploitée par les Remparts, eux qui, bon an mal an, sont toujours capables de convaincre bon nombre de jeunes de s’aligner avec eux même si ces derniers avaient tous clairement exprimé qu’ils allaient opter la saison suivante pour la voie des collèges et universités américaines.

De ces exemples, trois particulièrement nous sautent aux yeux lorsque l’on observe attentivement l’alignement actuel des Remparts. Vous conviendrez que ces trois mêmes porte-couleurs furent tout de même des acteurs ayant un rôle majeur dans leur dernière conquête.

— Le gardien William Rousseau, qui avait signé une entente avec l’Université du Nebraska à Omaha, mais que Québec a tout de même repêché en 5e ronde en 2020. En temps normal, il n’aurait pas dû passer les deux premières.

— Même chose avec l’ailier Mikaël ⋆uchette, qui disait vouloir poursuivre des études avec les Black Bears de l’Université du Maine, mais qui fut sélectionné en 5e ronde en 2019.

— Et finalement, que dire du joueur le plus utile des dernières séries, James Malatesta, lui aussi un ex-récalcitrant notoire que Roy a réussi à convaincre, faisant de lui son choix de 7e ronde en 2019 après que Malatesta ait annoncé qu’il désirait fréquenter la prestigieuse prep school de Kimball Union, situé à Meriden au New ⋆ampshire.

Mais comment donc les Remparts s’y prennent-ils afin de convaincre tous ces récalcitrants? Et Dieu sait que cette pratique n’est pas nouvelle en ce qui les concerne: souvenonsnous des Josh ⋆ennessey (2001), Joey Ryan (2003), Angelo Esposito (2005) et cie, le tout dans un passé pas si lointain.

Dommage que par exemple ni le Drakkar de Baie-Comeau ni les Eagles du Cap Breton ne semblent être capables eux, de convaincre ces mêmes «récalcitrants».

En ce qui me concerne, bien entendu, je ne vois rien d’autre que le très grand charisme de Patrick, c’est l’évidence même…

Plus sérieusement, dans un autre ordre d’idées, je persiste et je signe: si Roy désire effectuer un retour dans la LN⋆, à mon avis, cela passe inévitablement par la conquête de la coupe Memorial, tournoi auquel prennent part les Remparts depuis hier.

Et cela, Patrick ne le sait que trop bien.

Ce n’est pas pour rien qu’il a mis tous ses oeufs dans le même panier cette année. Il savait que de gagner la coupe Memorial cette année représente sa dernière chance de graduer.

S’il réussit, il dirigera une équipe du circuit Bettman en 2023-2024, soyez-en assurés. On parle en coulisses des Rangers de New York.

S’il échoue, il aura selon moi, amplement le temps d’assister à des spectacles… au Capitole.

Mais peu importe le résultat, qu’on l’aime ou non, on ne peut qu’avoir le plus grand des respects pour la passion de cet homme. Au lieu de se la couler douce et de s’asseoir sur ses millions encaissés durant sa carrière de joueur, il a parcouru durant plusieurs hivers l’Est du Canada en autobus et a surtout aidé au développement des centaines d’adolescents en les faisant devenir des hommes durant leur passage avec les Diables rouges.

Et cela, ça vaut beaucoup plus que n’importe quelle coupe Memorial.

Il peut en être fier.

MAG SPORTS

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2023-05-27T07:00:00.0000000Z

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