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WILLIAM ROUSSEAU VEUT POURSUIVRE LA TRADITION FAMILIALE

MIKAËL LALANCETTE mlalancette@lesoleil.com

KAMLOOPS — Après son grandoncle Roland en 1949 et son grand-père Bob en 1958, voilà que William Rousseau veut graver son nom sur la prestigieuse coupe Memorial. Le gardien des Remparts fera tout en son pouvoir pour soulever l’emblème du hockey junior canadien à son tour en 2023.

Roland Rousseau a bu dans la coupe avec le Royal de Montréal en 1949, près d’une décennie avant son jeune frère Bob, le grand-père de William, un ancien membre du Canadien de Montréal entre 1960 et 1970. Avant de se joindre au CH, ce dernier faisait partie d’une des très redoutables éditions du Canadien de Hull-Ottawa, l’un des clubs-écoles des Glorieux. Les Rousseau possèdent toujours la plaque de bois commémorative de la conquête de Bob en 1958.

L’idée d’imiter son grand-père emballe au plus haut point William Rousseau. «De mettre mon nom au côté de celui de mon grand-père, ce serait vraiment incroyable, glisse le jeune gardien natif de la Mauricie lorsque Le Soleil lui parle du bel historique familial par rapport à ce trophée. On n’a pas trop parlé du tournoi, mais je sais que ç’a été important pour lui [son grand-père]. Ça serait fantastique d’ajouter un autre Rousseau dessus!»

UNE OCCASION EN OR

L’homme masqué des Diables rouges devrait être passablement occupé dans le tournoi de cette année, réunissant les hôtes de la compétition, les Blazers de Kamloops, les champions de l’Ouest, les Thunderbirds de Seattle, et les rois de l’Ontario, les Petes de Peterborough.

Son entraîneur-chef, qui s’y connaît en la matière, n’émet qu’un seul souhait, quelques heures avant le début des hostilités. «Le gars que je veux voir, c’est le gars qui a joué contre Gatineau, espère Patrick Roy. Sinon, on ne les aurait jamais battus [les Olympiques] en quatre parties en demi-finale. Il [Rousseau] a été bon contre Halifax, mais à mon avis vis, il a été meilleur contre Gatineau. C’est dur de répéter ça match après match, mais s’il y a une semaine où Will veut être très hot dans sa vie, ça en serait une bonne celle-là!»

PAS UNE PANACÉE

Même si le récipiendaire du trophée Hap Emms Memorial, remis au meilleur gardien de la compétition, a rarement trempé ses lèvres dans le champagne dans les dernières années, William Rousseau sait qu’il devra briller entre les poteaux s’il veut marcher dans les traces de son grand-père et de son grand-oncle dans les prochains jours.

Lorsque Québec a gagné la coupe Memorial en 2006, Cédrick Desjardins avait d’ailleurs été sacré gardien du tournoi, fermant la porte aux Wildcats de Moncton en finale.

IL NE CHANGERA RIEN

Le plan de match de Rousseau pour jouer le même rôle en Colombie-Britannique, c’est simplement de continuer à faire ce qui a bien fonctionné depuis le jour un de la saison.

«Je vais me préparer, mais tout le travail a commencé au début de l’année. Le reste ne change pas trop, c’est une rondelle [qu’il doit repousser] et je dois mettre mon corps devant. Je vais me préparer de la même façon, garder la même routine et donner mon 100 %», résume le gardien de 19 ans.

LES RETROUVAILLES AVEC MILIC

Ce ne sont pas les sources de motivation qui vont manquer dans les prochains jours pour le protégé de Denis Francoeur, qui croisera la route de Thomas Milic,

des Thunderbirds de Seattle, l’un des gardiens que lui a préférés Hockey Canada lors du dernier Mondial junior.

L’homme masqué des Diables rouges avait alors été retranché en toute fin de camp de sélection malgré une très bonne performance. Quelques semaines plus tard, le gardien de Coquitlam en Colombie-Britannique terminait le tournoi l’or accroché à son cou, à Halifax.

Les deux homologues croiseront le fer lundi soir à Kamloops — le tournoi aura pris son envol vendredi soir avec le duel Blazers-Remparts. Le match revanche fouettera-t-il les ardeurs du gardien des Remparts? «C’est sûr que quand je vais affronter Milic, je vais vouloir le battre, lance Rousseau. J’aurais vraiment aimé ça me tailler un poste avec eux, mais c’est du passé. Maintenant, je dois rester dans le moment présent avec l’équipe et aller gagner ce tournoi-là.»

PAS QUE LES GARDIENS

Jamais repêché dans la Ligue nationale de hockey, William Rousseau aura un mot à dire sur la longueur du tournoi des champions québécois, mais les gardiens ne dicteront pas tout, prédit Patrick Roy.

«Les quatre gardiens qui sont ici sont tous très bons et très solides, évalue l’ancienne légende des Canadiens et de l’Avalanche dans la LNH. Je m’attends à ce que ce soit du hockey relevé pour marquer des buts contre eux. Certains soirs, ce sera peut-être seulement d’aller au filet et de faire dévier des rondelles comme on l’a fait contre Halifax et Mathis Rousseau.»

Son homme de confiance parle de «matchs sans lendemain» en évoquant le programme du tournoi à la ronde de la coupe Memorial. «Ça va vite ce tournoi-là et, idéalement, il faudrait gagner nos trois premiers matchs, note William Rousseau. Avec la confiance qu’on a d’être sorti champions de notre ligue, il faut transposer ça de façon prudente dans le tournoi.»

Coïncidence ou pas, le descendant de Roland et Bob doit en découdre avec les deux clubs de l’Ouest en début de compétition. Des équipes provenant de la même région du pays que ses deux ancêtres ont dû éliminer en finale lors des éditions 1949 et 1958.

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2023-05-27T07:00:00.0000000Z

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