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L’USINE EST À VENDRE

MARIE-FRANCE LÉTOURNEAU marie-france.letourneau@lavoixdelest.ca — ARCHIVES LA VOIX DE L’EST, ALAIN DION — LA VOIX DE L’EST, ALAIN DION

La Laiterie Chagnon quittera vraisemblablement la ville de Waterloo, où elle a été fondée il y a près de 70 ans. Devenue désuète, l’usine est à vendre. Et des discussions sont en cours avec une entreprise québécoise pour poursuivre, voire augmenter, la production.

« On est en transition, a affirmé mercredi le porte-parole de la Laiterie Chagnon, André Michaud, en entrevue à La Voix de l’Est. Il est question d’une forme de collaboration avec une entreprise pour que les produits Chagnon continuent d’être produits ici, au Québec, et qu’il n’y ait pas de rupture de stock dans les marchés d’alimentation. »

« Ce n’est pas une fermeture de la Laiterie Chagnon. Ciao ! Bye ! , ajoute André Michaud qui oeuvre auprès de l’entreprise waterloise depuis cinq ans. On n’est pas là. »

Le prix demandé pour la propriété de la rue Lewis Ouest est de 2,2 millions $, selon la fiche immobilière. L’usine de 32 000 pieds carrés est située sur un terrain de 135 000 pieds carrés, à l’entrée de la ville. Alors que la fiche souligne que l’immeuble est vacant, M. Michaud affirme que ce n’est pas exactement le cas.

« C’est une façon de dire qu’il peut y avoir une prise de possession rapide », précise celui qui agit également à titre de président de la firme de coaching en développement d’affaires et positionnement stratégique, Agro-Québec.

Mais, pour l’heure, dit André Michaud, la production est encore réalisée dans les installations de Waterloo, qui emploient une vingtaine de personnes. Les équipements et l’usine nécessitent cependant des investissements trop importants pour y envisager la poursuite des activités à moyen et long terme.

NOUVEAU MODÈLE D’AFFAIRES

André Michaud souligne que le modèle d’affaires de l’entreprise a évolué depuis l’acquisition de cette dernière en 2017 par la famille Kaiser.

Longtemps positionnée comme une laiterie régionale, l’entreprise se démarque désormais avec ses produits dérivés. Ses beurres, laits saisonniers (lait d’été, lait de Pâques), yogourts et crèmes glacées sont vendus exclusivement depuis 2020 dans les supermarchés IGA, soit à l’échelle provinciale.

« Tout ça est le fruit d’une longue réflexion pour faire mieux et pour faire plus », dit André Michaud.

Ce dernier refuse, pour le

moment, de lever le voile sur l’identité de l’entreprise avec laquelle la Laiterie Chagnon pourrait collaborer. Chose certaine, ce n’est pas l’usine de yogourts de Granby, propriété de la société française Lactalis, confirme-t-il.

Les discussions vont bon train avec une entreprise québécoise. Aucun échéancier précis n’a été établi pour la suite des choses.

« C’EST DOMMAGE »

Le maire de Waterloo, JeanMarie Lachapelle, déplore pour sa part le départ vraisemblablement annoncé de ce joueur de l’industrie laitière, bien enraciné dans le terroir local.

« C’est dommage parce que c’est une entreprise qui est à Waterloo depuis plusieurs années et qui était impliquée socialement dans la ville », dit-il.

Longtemps la fierté locale, les produits de la Laiterie ne sont cependant plus disponibles à Waterloo depuis 2020, alors que le supermarché porte la bannière Metro et non IGA.

« On ne peut rien y faire, ajoute le maire Lachapelle. (...) Peutêtre que leur plan sera le meilleur pour assurer la survie de la Laiterie Chagnon. »

AFFAIRES

fr-ca

2023-05-27T07:00:00.0000000Z

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