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Guillaume Brisebois, un exemple de persévérance

DANNY GÉLINAS lekid@lavoixdelest.ca

On sait que les Canucks de Vancouver, tout comme le Canadien, n’ont pas connu énormément de succès lors des dernières années. Ils ont aussi tenté de rapiécer un alignement déficient en faisant signer des contrats à des joueurs autonomes qui furent certes jadis de très bons hockeyeurs, mais qui, en fin de carrière, étaient devenus des joueurs ordinaires. On l’a d’ailleurs vu ici avec les Karl Alzner et autres.

Cela fut sans contredit l’une des raisons pour lesquelles Geoff Molson a montré la porte à Marc Bergevin, le remplaçant par le tandem Jeff Gorton-Kent Hughes.

Dans l’Ouest canadien, on a appliqué exactement la même recette en dégommant le DG Jim Benning au profit d’un tandem qui travaille ensemble depuis des lunes (notamment avec les Penguins de Pittsburgh), soit le président hockey Jim Rutherford et le DG Patrik Allvin.

Auparavant, Rutherford était le DG de la « bande à Crosby » pendant que le Suédois Allvin en était le recruteur-chef.

Et tout comme Gorton et Hughes, qui ont engagé une bonne connaissance en Martin St-Louis, le duo Rutherford-Allvin a fait de même en embauchant récemment Rick Tocchet comme entraîneur-chef, ce même Tocchett qu’Allvin avait côtoyé dans une autre vie.

Depuis sa venue avec la formation, l’ancien ailier de puissance des Flyers semble faire davantage confiance aux jeunes que son prédécesseur, Bruce Boudreau. Et parmi ces jeunes dont il apprécie le travail, il en a un petit gars de la Montérégie.

Il s’agit du défenseur Guillaume Brisebois, qui, après avoir passé la majeure partie de sa carrière professionnelle dans la Ligue américaine, voit enfin la lumière au bout du tunnel. Il vient s’entendre avec le DG Allvin sur les termes d’un tout nouveau contrat de deux ans, dont la dernière année se fera au salaire de la LNH, qu’il y ait rétrogradation ou non.

Rappelons que la route fut tout de même assez ardue pour celui qui passe tous ces étés à Saint-Dominique après avoir joué à partir de ses 11 ans dans la structure intégrée des Gaulois de Saint-Hyacinthe. Blessé plus souvent qu’à son tour avant la pandémie, sa guigne s’est également poursuivie tout au long de celle-ci.

À chacun de ses précédents rappels par le « grand club », son temps de glace était restreint à son minimum avec le résultat qu’avançant en âge – il a eu 25 ans en juillet dernier – ses chances de graduer dans le circuit Bettman semblaient fondre comme neige au soleil.

Cependant, la venue de Tocchet semble avoir considérablement changé la donne, le tout coïncidant avec le fait que Brisebois a commencé à simplifier réellement sa façon de jouer, s’attardant de plus en plus aux petits détails. Il patine mieux, s’implique davantage dans le jeu, tout en démontrant nettement plus de hargne, une qualité que possédait incidemment Tocchet tout au long de sa carrière de 18 saisons dans la LNH.

Le fait que les Canucks fassent confiance à ce point à de jeunes espoirs qu’ils ont eux-mêmes repêchés et développés n’est pas sans me rappeler la défense des Penguins de 2015 et de 2016, qui étaient constitués de jeunes provenant de l’organisation et qui avaient tous cette même qualité en commun : ils connaissaient la game.

Qui était l’un des instructeurs adjoints des Penguins ? Un certain Rick Tocchet.

Qui lui a succédé en 2017 et a continué le développement de cette brigade défensive ? Un certain Sergei Gonchar.

Et qui Rutherford, Allvin et Tocchet ont amené à Vancouver dans le but d’assister ce dernier ? Eh oui, vous avez deviné : le bon vieux Gonchar.

Il n’y a pas à dire, Guillaume Brisebois se retrouve entre très bonnes mains. Sa persévérance aura fini par payer.

Comme vous pouvez le constater, les coïncidences sont très rares dans le monde du hockey. Quand quelqu’un croit en toi, tu te dois de saisir ta chance.

Guillaume l’a compris.

MAG SPORTS

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2023-03-18T07:00:00.0000000Z

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