QUINZE ANS DE PREMIER NOËL

Paru en 2007, Le premier Noël figure parmi les albums les plus populaires de Claire Pelletier. Il est peut-être même déjà disque d’or à ce moment-ci, le dernier décompte, en 2017, révélant que l’opus avait trouvé 32 000 preneurs.

« Il faudrait que je vérifie dans mes archives, car, oui, probablement que j’en approche, même si je ne pourrais pas me donner un disque d’or à moi-même! » reconnaît en riant la chanteuse de Shefford, qui mène sa carrière de manière indépendante, justement depuis la parution de cet album il y a 15 ans.

La belle réponse du public quant à ce premier opus de sa maison de production Ouïe-dire, qu’elle avait fondée avec son conjoint et partenaire musical de toujours Pierre Duchesne, avait d’ailleurs été un baume plus que bienvenu, après les déconfitures de ses précédentes boîtes de production.

« J’avoue que je ne m’attendais pas à un tel impact », poursuit Claire Pelletier quant au Premier Noël. « Ça m’avait permis de sortir de l’eau un peu. Les gens avaient aimé le répertoire, qui était différent. C’est un album joyeux, festif, et quand je l’écoute aujourd’hui, je suis encore contente de ce que nous avons fait. »

Claire Pelletier avait en effet débusqué plusieurs chansons oubliées. Aux côtés de titres plus connus comme Noël nouvelet, Çà bergers et Dans cette étable figuraient des cantiques d’autrefois comme Noël pour l’amour de Marie, Célébrons tous d’une voix, Apprenez une nouvelle et Silence ciel, silence terre. Elle avait aussi déniché un autre texte, Laissez paître vos bêtes, sur la mélodie de Venez divin Messie.

LE COR ANGLAIS COMME DUDUK

Mais voilà que

Le premier Noël revit sur scène, depuis que l’ancien chef de l’Orchestre symphonique de TroisRivières, Jacques Lacombe, a proposé à Claire Pelletier d’arranger les chansons pour qu’elles soient jouées avec tout un orchestre symphonique.

« C’est lui, la bougie d’allumage de toute cette aventure-là », raconte Claire Pelletier, qui a sollicité ses collaborateurs Pierre Duchesne, Marc Bélanger et Gilles Ouellet pour les arrangements. « Ça a donné un nouveau souffle aux chansons. Et moi je tripe! Quand je suis sur scène, je ne fais pas que chanter : j’écoute aussi! »

« Nous avons donné ensuite le concert deux fois à Longueuil, puis Saguenay, ensuite retour à TroisRivières et Shawinigan l’an dernier. Le concert de Sherbrooke sera mon septième. C’est un beau privilège! » Claire Pelletier chante presque intégralement Le premier Noël dans ce concert. Seule Dans cette étable a été remplacée, à cause de sa facture très orientale. C’est plutôt La marche des rois mages, extraite du deuxième album de Noël de Claire Pelletier (Noël Nau, 2015), qui a été retenue. Une partie du côté arabisant des chansons a quand même été conservée, précise la chanteuse. « On ne pouvait pas avoir de duduk, mais il y a eu des interprétations remarquables au hautbois et au cor anglais. J’en suis étonnée. Ça permet aux musiciens de sortir de leur zone de confort et d’improviser un peu. Plusieurs vents m’ont d’ailleurs remerciée après les concerts de leur permettre de s’amuser comme ça. »

Pour Claire Pelletier, le concert de Sherbrooke sera aussi comme un retour aux sources : c’est là qu’elle a donné le tout premier spectacle du Premier Noël, en novembre 2008.

« C’était vraiment un spectacle stressant, parce que c’était la première! Il y avait tellement de détails à voir, mais ça s’était bien passé. »