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LA WTA REVIENDRA-T-ELLE?

MICHEL TASSÉ michel.tasse@lavoixdelest.ca La Russe Daria Kasatkina, alors neuvième meilleure joueuse au monde, a triomphé à Granby l’été dernier. — ARC⋆IVES LA VOIX DE L’EST

Le départ d’Alain Faucher, l’un des deux seuls directeurs du comité organisateur que le tournoi de tennis de Granby ait connu depuis 1995, amène son lot de questions. La première: réussira-t-on à trouver un PDG aussi impliqué et désireux d’amener l’événement toujours plus loin?

Car voyez-vous, les Championnats Banque Nationale de tennis, dans leur forme actuelle, n’ont jamais autant eu besoin d’être défendus. S’il est clair qu’il y aura encore du tennis de haut niveau l’été prochain à Granby, il ne semble pas si clair que le tournoi de type 250 de la WTA sera de retour.

« À Tennis Canada, on veut que le tournoi de la WTA revienne à Granby et on travaille en ce sens-là, explique Richard Quirion, directeur du tournoi. C’est clairement notre priorité. Mais c’est certain qu’il y a des choses à voir. »

Les gens de Tennis Canada et de l’organisation locale tentent depuis un bon moment de rencontrer la mairesse Julie Bourdon afin de vérifier l’intérêt de la Ville à investir dans l’amélioration du site, qui ne répond pas aux exigences de la WTA. Ils sont toujours en attente de nouvelles.

« Le superviseur de la WTA a qualifié l’événement de Granby de ‘succesfull tournament,’ reprend Quirion. N’empêche, on sait que l’organisme veut davantage de places autour du court central, un meilleur éclairage et des vestiaires plus spacieux. Granby n’est pas le seul endroit qui ne répond pas parfaitement aux normes de la WTA, qui ne s’attend pas non plus à ce que tout soit refait en un an. Mais ses dirigeants veulent avoir un plan, ils veulent savoir s’il y a au moins un désir d’améliorer les installations. »

Plus d’une fois, pendant la tenue du tournoi l’été dernier, la mairesse Bourdon a affirmé que son administration n’était pas fermée à aider davantage les Championnats Banque Nationale, en ajoutant toutefois que la Ville ne pourrait tout faire seule.

« Il existe des programmes au niveau provincial et fédéral qui permettent d’obtenir de l’argent pour l’amélioration des infrastructures sportives, rappelle Quirion. Ceci dit, la base, c’est l’appui de la Ville. Et il faut savoir quels sont les plans de la Ville avant d’aller plus loin. »

En coulisses, on raconte que plusieurs des valeureux bénévoles du tournoi ont également trouvé exigeante la nouvelle formule, notamment en raison des nouvelles dates de l’événement.

Mais voilà, les dates ne changeront pas.

UN CHALLENGER AMÉLIORÉ?

Morale de cette histoire, l’avenir du tournoi 250 de la WTA à Granby est en suspens, bien qu’il soit déjà au calendrier 2023 de l’organisme. Il est d’ailleurs prévu du 20 au 26 août.

« À l’heure où on se parle, il y a plusieurs possibilités sur la table, dit encore Richard Quirion. Je vous répète que ramener la WTA à Granby est notre plan A, mais on pourrait suspendre le tournoi pendant un an (la version féminine, on s’entend) ou encore ramener l’ancien Challenger, avec les hommes et les femmes, en rehaussant sa qualité, en l’améliorant. Mais il y aura encore du gros tennis à Granby l’été prochain, c’est garanti. »

Les Granbyens ont aimé voir jouer une tonne de joueuses du top 100, incluant la neuvième meilleure raquette sur la planète, la Russe Daria Kasatkina, qui a d’ailleurs triomphé. Ils ont aussi apprécié que leur ville soit mise en lumière dans plus de 165 pays grâce aux images de WTA Media. Tous savent que Granby est une grande ville de tennis.

« J’ai confiance que les choses débloquent bientôt », termine Quirion, qui sait aussi pertinemment que le temps presse.

MAG SPORTS

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2022-12-03T08:00:00.0000000Z

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