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Grégory Lapointe, bien plus qu’une histoire de chiffres

JONATHAN GAGNON jonathan.gagnon@lavoixdelest.ca

Douze points en 30 matchs. Ces statistiques peuvent paraître assez banales pour un attaquant de 22 ans en première division de la NCAA. Mais le cas du Granbyen Grégory Lapointe est forcément différent des autres, après son combat contre la maladie de Hodgkin.

« Si on regarde seulement les chiffres, c’est pas génial. J’aurais aimé être plus productif, mais en même temps, juste le fait d’être de retour, c’est très gros pour moi. C’était mon grand objectif et je l’ai atteint », a souligné le porte-couleurs des Saints de l’Université St. Lawrence en entrevue cette semaine.

« J’ai aussi joué avec un poignet magané pendant deux mois, disons que ça a pas aidé… (…) À un certain point, j’avais même de la misère à tenir mon hockey. »

Le grand fait saillant de la saison de Lapointe a sans contredit été son tour du chapeau face aux Tigers de Princeton le

3 décembre. Il a aussi connu un de ses bons week-ends en janvier, avec trois points contre les Golden Knights de Clarkson. Ce fut plus compliqué par la suite. L’ancien des Harfangs du Triolet et du Collège Stanstead a été limité à une mention d’aide à ses

10 derniers matchs.

L’entraîneur-chef Brent Brekke, qui ne s’était pourtant pas gêné plus tôt dans la campagne, a néanmoins décidé de garder son numéro 12 dans l’alignement durant cette séquence.

« Même en connaissant l’état de mon poignet, il préférait envoyer sept autres gars dans les estrades. C’est vraiment une belle marque de confiance », a reconnu Lapointe, qui a conservé sa place en avantage numérique contre vents et marées.

Tout ça s’est déroulé en parallèle de la reprise de ses études universitaires, dans une langue seconde.

« Si on regarde seulement les chiffres, c’est pas génial. J’aurais aimé être plus productif, mais en même temps, juste le fait d’être de retour, c’est très gros pour moi. C’était mon grand objectif et je l’ai atteint.» — Grégory Lapointe

CONFIANT POUR LA SUITE

Malgré le sombre diagnostic reçu à l’été 2021, Grégory Lapointe n’a jamais cessé d’être « one off the boys » chez les Saints. La formation new-yorkaise a été éliminée par les Raiders de Colgate samedi dernier, en quart de finale de l’ECAC Hockey.

De toute évidence, les Saints étaient moins bien nantis qu’en 2021, alors qu’ils s’étaient techniquement qualifiés pour le championnat national avant que coach Brekke ne teste positif à la COVID-19.

« Selon moi, la série s’est jouée vendredi, quand on a échappé une avance de trois buts pour finalement perdre 4-3 en prolongation. On n’aurait jamais dû échapper cette partie-là », a raconté celui qu’on appelle « Greg » au sud de la frontière.

« Notre but était d’aller à Lake Placid pour le carré d’as de l’ECAC. Rendus là, tout aurait été possible. »

Ce n’est peut-être que partie remise pour les Saints, qui seront relativement épargnés lors de la saison morte. À la lumière de sa rencontre avec Brekke, Lapointe s’attend à remplir un rôle accru à sa troisième saison dans la NCAA, sur une possibilité de cinq.

Au risque de se répéter, son histoire est carrément formidable. Et elle est loin d’être terminée.

MAG SPORTS

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2023-03-18T07:00:00.0000000Z

2023-03-18T07:00:00.0000000Z

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