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LE SOURIRE RETROUVÉ DE LUC BRODEUR-JOURDAIN

L’entraîneur de la ligne offensive aime le discours du nouveau proprio des Alouettes

MICHEL TASSÉ michel.tasse@lavoixdelest.ca

À titre de joueur puis d’entraîneur des Alouettes, Luc BrodeurJourdain a tout vu depuis 2009. Il a vécu deux conquêtes de la Coupe Grey, a connu les années difficiles qui ont suivi la retraite d’Anthony Calvillo, a vu la concession sombrer, se relever, sombrer à nouveau et bien plus encore.

Mais voilà, Brodeur-Jourdain a le sourire facile depuis une semaine. L’achat des Alouettes par Pierre Karl Péladeau amène énormément d’enthousiasme dans l’entourage de l’équipe et parmi les partisans. Le club a connu un très dur hiver, mais le printemps s’annonce beaucoup plus doux.

« Disons que mon association avec les Alouettes n’a rien d’un long fleuve tranquille, lance-t-il en souriant. J’ai tout vu et tout connu, c’est vrai. Il y a eu des moments exceptionnels et des moments extrêmement difficiles. Mais là, le soleil a recommencé à briller et il brille fort. Ça fait du bien ! »

Après avoir porté les couleurs des Oiseaux pendant une dizaine d’années principalement au poste de centre, Brodeur-Jourdain s’est retrouvé parmi le personnel d’entraîneurs en 2019. Il est aujourd’hui responsable de la ligne offensive.

« Toute l’incertitude qu’il y a eu autour de la concession cet hiver n’a pas été facile à vivre, mais deux hommes ont fait un travail remarquable pour nous protéger le plus possible de l’inquiétude qu’il y avait : Danny Maciocia et Mario Cecchini, reprend celui qui a mérité sa place au sein de l’équipe d’étoiles de la section Est de la Ligue canadienne à deux reprises. On savait ce qui se passait en gros, mais pas dans les détails, et Danny et Mario nous rassuraient, ils tenaient toujours un discours positif. Le plus gros du stress et de la pression, ce sont eux qui le prenaient. »

D’ailleurs, on sent beaucoup de reconnaissance dans la voix de Brodeur-Jourdain lorsqu’il parle du directeur général et du président sortant.

« Je les remercie très sincèrement, ajoute-t-il. Ils nous ont protégés comme un bon père de famille protège ses enfants. »

DE LA MUSIQUE

Les Alouettes sont maintenant la propriété d’un des hommes d’affaires les plus riches et les plus puissants du Québec en Pierre Karl Péladeau. Et Luc Brodeur-Jourdain a adoré ce qu’il a vu et entendu de l’homme jusqu’ici.

« Quand j’entendais M. Péladeau dire qu’il avait un plan à long terme, c’était de la musique à mes oreilles. Ses propos n’étaient pas ceux d’un propriétaire qui est pressé, qui veut tout gagner et qui veut que le stade soit plein dès la saison prochaine. L’énergie et l’enthousiasme qu’il dégage, le fait qu’il ait une vision qui s’étend sur plusieurs années, c’est tellement rassurant. »

On va le dire à la place de Brodeur-Jourdain : le discours de Péladeau n’a rien à voir avec celui de l’ex-propriétaire Gary Stern, qui exigeait une victoire et un stade plein à chaque semaine la saison dernière sur les réseaux sociaux.

« J’ai connu la belle époque de Robert Wetenhall, qui a été un très bon propriétaire, avant de commencer à avoir des problèmes en fin de régime. Il était amoureux de son équipe, il faisait confiance à ses hommes de football et à ses joueurs, il faisait en sorte qu’on soit placés dans de bonnes conditions pour gagner. Et il était fier de son équipe, comme M. Péladeau l’est déjà. »

Car le mot fierté est sorti on ne sait trop combien de fois de la bouche de Péladeau en conférence de presse.

« Même dans les moments les plus durs, j’ai toujours senti que les partisans étaient fiers de leur équipe. On a toujours eu une bonne base de partisans même quand on perdait régulièrement. Le stade, on va le remplir, je ne suis pas inquiet. »

L’empire médiatique du nouveau propriétaire fait aussi en sorte que les Alouettes seront partout, sur toutes les tribunes. Ce qui ne nuira pas à une équipe qui évolue dans l’ombre du Canadien même en plein mois de juillet et qui fait face à la concurrence féroce du CF Montréal.

« On a un beau produit, abordable pour la famille. Une belle soirée d’été au Stade Percival-Molson, c’est dur à battre. On a des atouts. »

L’incertitude qui a plané audessus des Alouettes cet hiver a fait mal. Les départs des Trevor Harris, Eugene Lewis et Jake Wieneke constituent de lourdes pertes, continue Brodeur-Jourdain.

« Mais encore, dans des conditions terribles, Danny a fait de l’excellent travail en mettant la main sur Cody Fajardo, un des bons quarts de la LCF, et Greg Ellingson, un bon receveur. Même si on a perdu des joueurs de qualité, on est loin de repartir à zéro. »

Oui, l’homme a retrouvé le sourire.

MAG SPORTS

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2023-03-18T07:00:00.0000000Z

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