LE RETOUR DES ELKS
MICHEL TASSÉ michel.tasse@lavoixdelest.ca
2023-09-16T07:00:00.0000000Z
2023-09-16T07:00:00.0000000Z
Groupe Capitales Media

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MAG SPORTS
Les Elks d’Edmonton ont battu tous les records inimaginables du sport professionnel nordaméricain avec leur série de 22 défaites consécutives à domicile, qui s’est étendue sur une période de près de quatre ans. Mais voilà qu’avant leur rencontre de vendredi disputée en fin de soirée en Saskatchewan, ils l’avaient emporté à trois de leurs quatre dernières sorties, dont deux fois à domicile. Et voilà que tout d’un coup, on se met à rêver aux séries éliminatoires dans la capitale de l’Alberta ! Edmonton, on le sait, est une grande ville de football. Mais les insuccès répétés des Elks, particulièrement à la maison, ont fini par venir à bout de la patience des partisans, qui étaient moins de 20 000 cet été dans l’immense Stade du Commonwealth. Quelques victoires ont toutefois fait en sorte de ramener plusieurs amateurs au bercail, à preuve la foule de plus de 32 000 spectateurs qui a assisté au gain de ses favoris face aux Stampeders de Calgary le weekend dernier. Les Elks devront gagner plus de matchs qu’ils en perdront d’ici à la fin de la saison pour se tailler une place en séries, mais à peu près tout est possible au sein d’un circuit à neuf équipes à l’intérieur duquel six clubs sont invités à prendre part au tournoi automnal. La fiche des joueurs de Chris Jones était de trois victoires et 10 défaites avant de débarquer en Saskatchewan vendredi. Mais comment expliquer ce regain de vie des Elks ? Par d’importantes décisions prises depuis le mois de juillet, décisions qui ont tourné en faveur de l’équipe, du moins jusqu’ici. FORD LE SAUVEUR Alors que l’équipe était 0-8, le directeur général et entraîneur en chef, le très contesté Chris Jones, a d’abord laissé son rôle de coordonnateur offensif à l’ancien quart-arrière Jarious Jackson. Et la toute première décision de Jackson a été de remplacer le décevant Taylor Cornelius par Tre Ford au poste de quart partant. Ford, un Canadien, fait le travail et est en train de devenir la coqueluche des partisans des Elks. Toujours avant le match de vendredi en Saskatchewan, il avait complété 70 % des passes qu’il avait tentées, avec six passes de touché et trois interceptions. « Ford est bon, il a ramené les Elks sur le chemin de la victoire et il a du charisme. Il doit devenir l’image des Elks, tout le marketing de l’organisation doit maintenant tourner autour de lui », a récemment écrit le journaliste Dan Barnes, du Edmonton Sun, dans un élan d’enthousiasme. Nouveau président des Elks à la suite du départ de Victor Cui, une autre victime des déboires des Elks, Rick LeLacheur n’a aussi que de bons mots pour Ford. « Il a accompli de très belles choses sur le terrain et les gens l’aiment, a-t-il dit. En ColombieBritannique, Nathan Rourke était le visage des Lions jusqu’à son départ pour la Ligue nationale. Il faudra faire de même ici. » Mais de façon générale, tout le monde joue mieux chez les Elks. Arraché aux Alouettes à gros prix au cours de l’hiver, Eugene Lewis est par ailleurs de retour après avoir raté six matchs en raison d’une blessure à un genou et il a connu quelques bonnes rencontres depuis. Puis, l’intense Chris Jones a moins de pression sur les lignes de côté et est plus calme. Cette tension à couper au couteau que l’on retrouvait dans l’entourage des Elks a disparu. Les Elks poursuivront-ils sur leur lancée ? Il faudra voir. Chose certaine, la course aux séries s’annonce soudainement fort intéressante.
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