UNE PISCINE EXTÉRIEURE EN 2026 À WATERLOO ?

La hausse démographique à Waterloo pousse l’administration municipale à revoir son offre de services. C’est l’une des raisons pourquoi le conseil de ville planche actuellement sur un projet de piscine extérieure publique. La population a d’ailleurs été consultée en ce sens jeudi. Plusieurs dizaines de personnes se sont présentées à l’hôtel de ville pour la présentation du projet, faite par Mathieu Saint-François, directeur des loisirs, de la culture et de la vie communautaire. Les citoyens ont également pu s’exprimer sur les plans du projet. En mars dernier, les élus ont voté une résolution pour l’avant-projet, afin d’élaborer un programme fonctionnel et technique pour l’éventuelle construction d’une piscine extérieure multiusage et d’un pavillon de service. L’endroit en question a été choisi, et sera celui près du parc des Générations. Le terrain n’appartient pas encore à la Ville, mais une entente de principe a récemment été conclue avec l’entreprise propriétaire. Le plan d’eau en question serait d’une longueur de 25 mètres et d’une largeur de 4 mètres. Il serait également chauffé et comprendrait une capacité maximale de 196 personnes. 44 $ DE TAXES EN PLUS Louis Verhoef, directeur général de la Ville de Waterloo, a présenté le plan financier du projet, jeudi soir. La construction d’une piscine extérieure coûterait 2,9 M $, est-il estimé. Cependant, le gouvernement du Québec subventionnerait l’initiative aux deux tiers. Waterloo débourserait ainsi 986 000 $. Le directeur général affirme qu’il en coûterait 44,35 $ de plus annuellement sur les comptes de taxes des citoyens, et ce, pendant 20 ans. « Les coûts annuels d’opération seraient de 32 000 $ et ça inclut les sauveteurs et les différents professionnels. Nous avons fait des vérifications avec les municipalités qui ont des piscines extérieures et ça tournait dans ces alentours », a indiqué M. Verhoef. Si le projet se déroule comme prévu, la première baignade serait faite lors de l’été 2026. EAU, COÛT ET FONCTIONNEMENT Lors de la période de questions, Mathieu Saint-François et Louis Verhoef ont répondu aux interrogations des citoyens, notamment sur l’utilisation en eau. « Ce n’est pas un problème concernant la quantité. Nous allons remplir la piscine une fois par année », a assuré le directeur général. Des inquiétudes concernant les coûts de construction ont notamment été soulevées. La priorité des Waterlois par rapport aux citoyens des autres municipalités a aussi été nommée. L’utilisation — ou la non-utilisation — de la plage consistait également une préoccupation des citoyens qui se sont exprimés. L’aménagement d’une plage aurait pu être une solution, mais M. SaintFrançois a souligné que cette option avait été étudiée, mais s’est révélée non viable, tout comme celle d’une piscine intérieure. Concernant la main-d’oeuvre, la Ville n’était pas en mesure de savoir si elle allait avoir assez de sauveteurs. « On espère bien en avoir, mais on n’est pas encore rendu là », affirme Louis Verhoef. Malgré tout, certaines personnes y sont allées de bons mots envers l’initiative, encourageant l’administration municipale à continuer ses travaux. À la vue des commentaires recueillis jeudi soir, le conseil municipal se réunira afin de savoir si le projet ira de l’avant. « Dans l’ensemble, je suis satisfait. Les citoyens se sont exprimés et on va continuer le processus », a souligné Jean-Marie Lachapelle, maire de Waterloo. DES ÉTÉS DE PLUS EN PLUS CHAUDS Lors de l’été 2021, le conseiller municipal Pierre Brien avait poussé l’idée d’une piscine extérieure publique dans la ville, motivé par les récentes vagues de chaleur et la nécessité d’une option de baignade accessible à tous. Il avait souligné que les changements climatiques ont intensifié les étés chauds et que de nombreux résidents ne disposent pas de piscines privées. Les immeubles locatifs en construction et les familles à faible revenu sont particulièrement exclus de cette activité estivale. Outre le rafraîchissement, Brien avait insisté sur l’importance de la prévention et de la formation à la natation pour réduire les noyades, une préoccupation croissante. Il avait rappelé que Waterloo avait déjà une piscine publique dans le passé, mais que celle-ci a été démolie au début des années 2000. Ce dernier est d’ailleurs le responsable du projet au sein de la Ville. « Quand j’ai fait cet article, je voulais tester le pouls de la population. Nous avons eu une bonne réponse. Mais je veux beaucoup insister sur les aspects de prévention et la sensibilisation face aux noyades », a expliqué l’élu. Brien proposait également d’attirer des jeunes étudiants en offrant des bourses incitatives pour devenir sauveteur, afin de surmonter la pénurie de personnel. Il est possible de suivre l’évolution du projet sur le groupe citoyen Waterloo Ensemble, qui se trouve sur Facebook.