LA PARTICIPATION CITOYENNE AU RENDEZ-VOUS

Invités à donner leur avis sur le plan de dynamisation du centreville, les citoyens de Farnham ont déjoué les prévisions de l’administration municipale quant à leur participation au sondage lancé en novembre et décembre 2020. De quoi conforter Patrick Melchior dans sa volonté d’impliquer la population locale sur des dossiers particuliers.

« Ça a dépassé nos attentes. » Jennika Rodrigue-Lacasse le reconnaît sans ambages : oui, les Farnhamiens ont été au rendez-vous. Lors du coup d’envoi de la première étape du projet de revitalisation, celle qui a en a la responsabilité tablait sur la participation de 400 à 500 répondants, ce qui aurait été un motif de satisfaction. « On veut l’opinion de la population, qu’elle puisse s’approprier le projet », confiait à notre journal, en novembre 2020, la directrice du Service de planification et d’aménagement du territoire.

Ce sera finalement un peu plus du double. Mille cinquantecinq répondants pour être tout à fait exact, incluant à la fois des citoyens, des gens d’affaires et des travailleurs.

Les consultations publiques, menées sous divers formats à la suite de ce coup de sonde, ont elles aussi démontré l’intérêt des Farnhamiens et Farnhamiennes sur cet enjeu touchant directement à leur quotidien. Plus de mille cent personnes ont ainsi pris part à ces rendez-vous organisés en visioconférence, pandémie oblige. « C’est agréable de constater que ce qui est important pour nous l’est aussi pour eux », se félicite Mme Rodrigue-Lacasse à propos de cette réponse populaire.

L’EXEMPLE DES PASSERELLES

Il y en a un autre qui s’en réjouit. Le maire. Patrick Melchior n’a pas à aller chercher loin dans ses souvenirs pour corroborer la volonté de ses administrés d’être sollicités sur des dossiers d’envergure, « quand cela est justifié » précise-t-il.

L’élu prend pour exemple les travaux qui concernent les passerelles des Pionniers et EvaDulude, au passage les seules que compte la ville. Rappelons que la première, jugée trop dangereuse et fermée depuis juin 2020, va être entièrement reconstruite (pour un coût évalué à plus d’un million de dollars), tandis que la seconde a besoin d’amour, sa remise à niveau (ainsi que celle du barrage, situé en dessous) ayant été estimée à 350 000 $.

Invitée en mai dernier à se prononcer sur l’avenir de ces deux structures incontournables de Farnham, la population avait été pour le moins catégorique : 81 % des 844 répondants s’étaient déclarés en faveur du remplacement de la passerelle des Pionniers, en plus de demander l’achèvement des travaux nécessaires à la passerelle et au barrage Eva-Dulude. « Ça représente plus de 10 % de la population, ce qui est beaucoup pour ce genre de consultation », mentionne Patrick Melchior, dont la première campagne s’était déroulée sous le slogan Ensemble soyons le changement, et dont la seconde (Ensemble soyons la suite) fait écho à son désir de jouer collectif.

«UN DROIT ET UN DEVOIR»

« Je me rends compte que la population tient à être consultée », constate l’édile, qui déclare ne pas être surpris par l’implication de ceux et celles qu’il représente, prenant notamment pour exemple les conseils municipaux. « Avant la pandémie, il n’était pas rare qu’une quarantaine de personnes assistent à ces séances. » Les échos glanés sur le terrain — qu’il aime tant parcourir — s’avèrent aussi instructifs, renchérit-il. « J’entends souvent les gens me faire part de leur volonté d’être associés à des projets quand ces derniers peuvent avoir un impact sur l’ADN farnhamien. »

Il ajoute du même souffle ne pas ménager ses efforts sur les réseaux sociaux, où il est très actif, pour rappeler à la population son droit de participation, « qui est aussi un devoir », ajoutet-il aussitôt. « Car si tu veux faire partie de la solution, il faut que tu mettes l’épaule à la roue. »

« Si tu veux faire partie de la solution, il faut que tu mettes l’épaule à la roue. » — Patrick Melchior, maire de Farnham