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LAMAR JACKSON N’EST PAS UN QUART-ARRIÈRE D’ÉLITE

Le quart-arrière Lamar Jackson. —P⋆OTO: RON SC⋆WANE, AP MATTHEW VACHON matthew.vachon@lenouvelliste.qc.ca

Avant tout, il faut s’entendre sur une chose bien importante. Lamar Jackson, quart-arrière des Ravens de Baltimore, est un athlète d’exception avec des habiletés physiques immenses qui lui permettent d’être une vedette de la NFL.

Le fait de le voir se dérober de sa pochette lorsqu’elle s’effondre afin d’étirer le jeu pour tenter d’atteindre un coéquipier ou encore courir comme le vent pour obtenir le premier essai est franchement impressionnant. Il n’y a pas beaucoup de ses confrères qui sont en mesure de se déplacer avec une telle agilité sur le terrain lorsque vient le temps d’utiliser les jambes. À ce chapitre, Jackson est fort probablement le meilleur du circuit. Il faut le lui donner.

Il y a cependant un réel problème dans le jeu de Jackson, et ça en est un majeur, soit sa capacité à bien distribuer le ballon. Lors du match du lundi soir face aux Raiders de Las Vegas, où il a complété 19 de ses 30 tentatives pour 235 verges, ses passes ont souvent été trop longues, trop courtes ou trop hautes. Il doit d’ailleurs quelques réussites aux efforts considérables de ses receveurs qui ont été en mesure de réaliser des jeux spectaculaires.

Depuis le début de sa carrière, il faut être honnête et mentionner que Jackson n’a pas été en mesure d’amener l’attaque aérienne de Baltimore à l’échelon supérieur. Au cours de ses 38 départs, le natif de Pompano Beach en Floride ne compte qu’une seule performance de plus de 300 verges par la voie des airs. Pour mettre les choses en perspective, Sam Darnold, qui a été repêché la même année (2018) par les misérables Jets de New York, présente quatre performances de plus de 300 verges par la passe en 39 départs. Non, il ne faut pas comparer les Jets aux Ravens, mais ça offre tout de même une idée des limitations de Jackson lorsque vient le temps de faire voyager le ballon par les airs.

Il y a cependant un réel problème dans le jeu de Jackson, et ça en est un majeur, soit sa capacité à bien distribuer le ballon.

Oui, il est primordial d’avoir un jeu au sol dominant afin de se donner du rythme et pour ensuite ouvrir le jeu aérien. Si la défensive adverse respecte la précision et la puissance du bras du quartarrière, elle ne trichera pas dans sa couverture contre la passe et cela va permettre un meilleur déploiement de la course. À l’inverse, si elle ne considère pas comme très menaçante la capacité de l’adversaire à passer, elle va plutôt concentrer ses efforts dans la boîte défensive afin de bouchonner l’attaque terrestre.

Puisque les Ravens ont un jeu au sol dominant, ils sont souvent en mesure de se tirer d’affaire pour obtenir la victoire en saison régulière. Cependant, lors des éliminatoires, face à des formations très coriaces pour neutraliser leur force, ils se retrouvent démunis. Si les Ravens sont forcés de passer, c’est là que les problèmes commencent, car Jackson n’est pas le genre de pivot sur lequel on peut miser quand ça devient l’élément central pour gagner le match.

Sa gestion du ballon et sa capacité à répondre présent dans les moments critiques amènent également leur lot de questionnement. Évidemment, lorsqu’un quart-arrière court autant, le risque de l’échapper augmente de façon exponentielle. Quand les choses tournent mal, elles peuvent vraiment miner les chances de victoire de son équipe. Il suffit de penser à ses deux échappées survenues lors du premier match de cette saison 2021. Ses bourdes ont permis aux Raiders d’inscrire deux touchés, dont celui de la victoire en prolongation. Personne n’est à l’abri de telles erreurs, mais Jackson y est clairement plus exposé que la moyenne. Les joueurs défensifs adverses savent que sa protection du ballon est parfois déficiente et ils feront tout pour en profiter afin d’en reprendre la possession.

Pour être un quart-arrière élite dans la NFL, il faut être en mesure de passer avec précision, régularité, agilité et rapidité. Malheureusement, ce n’est pas le cas de Jackson. C’est un athlète électrisant de niveau élite, mais qui n’est pas parmi les meilleurs à sa position.

UN MOMENT AVANT DE PANIQUER À GREEN BAY

L’un des moments marquants qui ont retenu l’attention de la première semaine d’activités dans la NFL, c’est la performance lamentable des Packers de Green Bay qui ont été outrageusement dominés par les Saints de La Nouvelle-Orléans (défaite de 38-3). Jamais dans sa carrière le quart-arrière Aaron Rodgers n’avait présenté un rendement aussi bas, soit 15 passes complétées en 28 tentatives pour 133 verges et deux interceptions. Pour le joueur le plus utile en titre, qui ne comptait que 14 interceptions lors des trois saisons précédentes, c’est une catastrophe. L’entraîneur-chef Matt LaFleur a même envoyé le jeune Jordan Love terminer la rencontre.

Bon, il ne faut pas paniquer tout de suite. Ce n’était que le premier match de la saison. Rodgers n’avait pas joué du tout lors du calendrier préparatoire et peut-être que cela a affecté sa chimie avec ses receveurs. C’est une possibilité, mais il faut également dire que l’environnement toxique qui semble émaner du vestiaire de la formation du Wisconsin est inquiétant. Le torchon brûle entre Rodgers et la direction du club, ce qui peut assurément affecter le rendement de l’équipe. Plus ça va, plus on se rapproche de la fin de l’ère Rodgers à Green Bay.

MAG SPORTS

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2021-09-18T07:00:00.0000000Z

2021-09-18T07:00:00.0000000Z

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