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«ÇA TOUCHE VRAIMENT NOS ENTREPRENEURS »

PASCAL FAUCHER pascal.faucher@lavoixdelest.ca Le maire de Roxton Falls et préfet de la MRC d’Acton JeanMarie Laplante propose l’immigration comme une partie de la solution, mais «dans des mesures raisonnables». — P⋆OTO ARC⋆IVES LA VOIX DE L’EST, ALAIN DIO

Dans Saint-Hyacinthe-Bagot comme ailleurs, l’enjeu principal identifié dans la campagne électorale fédérale qui s’achève est la pénurie de main-d’oeuvre. Mais les solutions pour la résorber diffèrent.

Directeur du Carrefour jeunesseemploi du comté de Johnson, Jacques Gosselin estime que les personnes « désengagées », qui ne sont ni à l’emploi ni aux études, font partie de la solution.

« Ils sont plus nombreux qu’on pense », dit-il, notamment chez les jeunes. Il regrette que cette possibilité n’ait pas été évoquée en campagne, bien qu’il reconnaisse que la pénurie de maind’oeuvre est « un gros gros défi ».

« Il n’y a pas de solution miracle », mentionne pour sa part Joanne Joannette, directrice générale de la Chambre de commerce de la région d’Acton, mais elle se réjouit de voir les partis s’y attarder.

« C’est un enjeu important dans notre circonscription. Ça touche vraiment nos entrepreneurs, qui ne peuvent pas être productifs. »

L’immigration pourrait aider à combattre le déficit de main-d’oeuvre, dit Mme Joannette, « mais ça prend des logements pour accueillir ces gens-là, et il en manque aussi ».

Préfet de la MRC d’Acton et maire de Roxton Falls, Jean-Marie Laplante propose aussi l’immigration comme une partie de la solution, mais « dans des mesures raisonnables ».

« Il faut être capable de recevoir et d’intégrer les immigrants aussi », dit-il. Sans oublier l’inévitable attrait des grandes villes pour les nouveaux arrivants, ce qui laisse les régions rurales en plan.

« ENDETTEMENT HISTORIQUE »

« Tu ne peux pas aller à un mariage quand tu viens d’assister à un enterrement. Et dans un contexte qui change à tous les jours... De façon générale, cette campagne n’aurait pas dû exister. »

— Jacques Gosselin

Un autre enjeu préoccupe M. Laplante : l’économie. Les aides financières abondantes d’Ottawa nuisent à la pénurie de maind’oeuvre et plombent les finances du pays, dit-il, tout comme celles des entreprises.

« On ne parle pas suffisamment d’économie. Pour les générations futures, c’est important. Avec toutes les dépenses et les milliards donnés, je me demande où ils vont continuer de prendre l’argent... On a déjà un endettement historique et on continue de promettre des milliards. »

Pour Jacques Gosselin, c’est davantage l’environnement qui a été mis de côté.

« J’aurais aimé qu’on en parle un peu plus, dit-il. Parce que le Parti vert ne prendra pas le pouvoir avant longtemps. Son travail, c’est de mobiliser les autres partis à trouver des solutions concrètes. »

Aucun n’a voulu se prononcer sur ce qu’ont été les bons et mauvais coups des partis, mais tous s’entendent pour dire que l’élection a été déclenchée à un bien drôle de moment.

« En période de pandémie, ce n’est pas facile », dit Joanne Joannette.

« Tu ne peux pas aller à un mariage quand tu viens d’assister à un enterrement, illustre de son côté Jacques Gosselin. Et dans un contexte qui change à tous les jours... De façon générale, cette campagne n’aurait pas dû exister. »

Le directeur du Carrefour jeunesse-emploi du comté de Johnson craint que le taux de participation soit famélique « surtout chez les jeunes adultes ».

« En plus, on ne s’adresse pas beaucoup à eux. Ils sont quand même notre avenir. »

Jean-Marie Laplante prédit qu’« on va revenir au même point qu’on était », c’est-à-dire avec un gouvernement minoritaire. « Mais j’incite quand même tout le

monde à aller voter. »

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