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l’hémorragie? Qui stoppera

— PHOTO LA VOIX DE L’EST, ALAIN DION MARIE-FRANCE LÉTOURNEAU marie-france.letourneau@lavoixdelest.ca — P⋆OTO ARC⋆IVES LA VOIX DE L’EST Même le milieu communautaire n’échappe pas à la pénurie de main-d’oeuvre, affirme le directeur général de la Corporatio

Plus que quelques heures avant le scrutin. Les candidats des circonscriptions qui composent le vaste territoire de La Voix de l’Est ont-ils ciblé les enjeux propres à leur réalité? Se sont-ils engagés à s’y attaquer? Nous avons sondé différents intervenants du monde municipal, communautaire et des affaires. Tous s’entendent pour dire que le premier mandat des élus sera de se pencher sur le criant manque de main-d’oeuvre.

Les candidats des circonscriptions qui composent le vaste territoire de La Voix de l’Est ont-ils ciblé les enjeux propres à leur réalité? Se sont-ils engagés à s’y attaquer? Nous avons sondé différents intervenants du monde municipal, communautaire et des affaires. Tous s’entendent pour dire que le premier mandat des élus sera de se pencher sur le criant manque de main-d’oeuvre. Présente bien avant la pandémie de COVID-19, la pénurie de maind’oeuvre plombe l’économie de la circonscription de Shefford et affecte tous les secteurs d’activités. Peu de mesures concrètes ont toutefois été mises de l’avant durant la campagne électorale fédérale pour y remédier, déplorent des acteurs de différents milieux, joints par La Voix de l’Est.

Le préfet de la Haute-Yamaska, Paul Sarrazin, le président de la Chambre de commerce de la Haute-Yamaska, Frédéric Laflamme, ainsi que le directeur général de la Corporation de développement communautaire (CDC) de la Haute-Yamaska, Nicolas Luppens, sont unanimes: la pénurie de main-d’oeuvre est l’enjeu de l’heure La pénurie de main-d’oeuvre est l’enjeu de l’heure dans la circonscription de Shefford, estiment des acteurs de différents milieux, joints par La Voix de

l’Est. dans Shefford.

Mais tous les trois sont demeurés sur leur faim durant la campagne électorale.

« Je crois que nos gouvernements prennent ça en considération. Mais est-ce qu’ils ont la pleine mesure de ce qu’on sent sur le terrain ?», s’interroge Paul Sarrazin, également maire de Sainte-Cécile-de-Milton.

La rareté de la main-d’oeuvre frappe autant les secteurs manufacturier, commercial et municipal que ceux de la santé et de l’éducation. Même le milieu communautaire n’y échappe pas, souligne Nicolas Luppens.

PAS SUFFISANT

Les candidats locaux, en particulier les représentants du Bloc québécois (BQ) et du Parti libéral du Canada (PLC), ont assuré être au fait de la problématique. Ils ont présenté une série d’engagements en la matière, dont la révision de la gestion des travailleurs étrangers temporaires et la mise en place d’incitatifs financiers pour assurer le retour ou le maintien en emploi. Mais cela ne semble pas suffisant.

« Je ne trouve pas que des mesures très structurantes ont été annoncées. Il n’y a rien eu pour nous sécuriser à l’effet que dans quelques mois, voire dans un ou deux ans, le tir puisse être vraiment rectifié », dit M. Luppens.

Frédéric Laflamme, président de la chambre de commerce locale, fait pour sa part valoir que le dossier a été travaillé au fil des ans par les intervenants locaux pour attirer de la main-d’oeuvre. Il aimerait sentir le même empressement du gouvernement fédéral à s’attaquer efficacement au problème. Ce qui n’est pas le cas actuellement, selon lui.

PAS LES PASSIONS

De façon générale, la campagne électorale fédérale n’a d’ailleurs pas soulevé les passions dans Shefford, croit le trio interrogé.

Paul Sarrazin, lui-même un ex-candidat du Parti québécois au niveau provincial, estime que les aspirants députés de Shefford sont demeurés prudents et ont surtout défendu les grandes lignes des plateformes de leur parti respectif. Mis à part les candidats du BQ et du PLC, les autres ont brillé par leur absence dans la sphère publique, juge-t-il. « J’aurais aimé entendre plus d’actions concrètes pour la circonscription », laisse également tomber M. Sarrazin en déplorant que seule la représentante du BQ, Andréanne Larouche, ait pris la peine de le contacter, à titre de préfet, pour connaître les enjeux locaux.

La Chambre de commerce de la Haute-Yamaska a l’habitude d’organiser un débat durant les campagnes électorales fédérales. Mais le temps a manqué cette année, selon son président. « Ça a été une campagne rapide. J’ai aussi senti un désintéressement autour de moi », dit Frédéric Laflamme.

La Corporation de développement communautaire a aussi l’habitude de sonder ses membres sur les enjeux au niveau fédéral. Mais pas cette fois-ci. « On a manqué de temps et de ressources, avec la pénurie de main-d’oeuvre, dit Nicolas Luppens. On le vit depuis les dernières semaines et les derniers mois: on manque de personnel. »

Une autre preuve que tout nous ramène à la pénurie de main-d’oeuvre.

LA UNE

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2021-09-18T07:00:00.0000000Z

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