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LA QUESTION DE LA CENSURE

LÉA HARVEY

S’il avertit ses lecteurs de «ne pas avoir peur des mots» dès son avant-propos, Dany Laferrière se dit toutefois bien conscient de «marcher sur une étroite bande au-dessus du vide» avec son Petit

traité sur le racisme. Malgré tout, il ne craint pas la réception de son ouvrage auprès du public.

Comme à son habitude, l’Académicien a pris le temps de bien peser chacun de ses mots avant de publier son dernier livre. Au point de s’empêcher de dire certaines choses? Oui et non. Pour lui, il s’agit plus d’«avoir conscience de l’autre».

«Il n’a jamais été question d’écrire sans se censurer. C’est ce qu’on appelle être un être civilisé. Maintenant, tout dépend du poids de la censure. S’il est très lourd, s’il nous fait dire des choses auxquelles on n’adhère pas, si on doit trop flatter au point où ça dénature notre pensée, là on a un problème. […] Mais ce n’est pas toujours négatif. On est quand même en société. On ne peut pas passer notre temps à insulter les gens sans raison», affirme-t-il, en soulignant que l’autocensure nous permet aussi parfois de réfléchir et de nous mettre dans la peau de l’autre.

LECTURE

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2021-06-12T07:00:00.0000000Z

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