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Une autre fin d’année sans public

ISABEL AUTHIER isabel.authier@lavoixdelest.ca

Normalement, à ce temps-ci de l’année, les finissants de l’École nationale de la chanson de Granby ne portent plus à terre devant le programme qui les attend. Spectacle à la Maison de la culture de Waterloo, prestation au Petit Champlain à Québec, passage aux Francos de Montréal... l’agenda est riche et excitant. Encore cette année, malgré une formation quasi normale, ils devront cependant faire une croix sur ces précieux rendez-vous.

«On est dans un cycle inhabituel. Ça n’a pas été une année comme les autres, mais on a quand même très bien réussi notre mission d’outiller les artistes émergents. Malgré le contexte, ils ont vraiment progressé. Ils ont été chanceux de venir à l’école, de faire avancer leur art. Et là, on arrive au point culminant, qui se traduit normalement par ces spectacles. Mais ce ne sera pas le cas cette année», confirme le patron de l’ÉNC, Bruno Robitaille.

Lui et son équipe ont maintenu l’espoir, ces derniers mois, de pouvoir revenir à la formule de fin d’année traditionnelle. Le contexte ne l’a pas permis.

On sent la déception dans la voix de M. Robitalle, mais tout n’est pas perdu pour les 14 finissants, ajoute-t-il.

Ils auront quand même la chance de se produire, tour à tour, durant près de 20 minutes, devant trois professionnels de l’industrie de la musique, histoire de montrer ce qu’ils ont dans le ventre et le fruit de leur création.

«Les 14 et 15 août, on recevra à l’auditorium du Cégep de Granby Érick-Louis Champagne du Festival de la chanson de Granby, Yannick Masse, le cofondateur de la boîte Bonsound, et Jipé Dalpé, qui est prof à l’école et autoproducteur. Ils leur donneront des commentaires directement sur place.»

VERS UN VRAI SPECTACLE

Mais il y aura une suite à cette rencontre, promet Bruno Robitaille. «On a essayé de faire le mieux qu’on pouvait dans les circonstances. On tient néanmoins à ce que la cohorte 2020-2021 rencontre le public pour un spectacle en présentiel, quitte à ramener tout le monde plus tard. Ce n’était pas un bon timing pour juin, mais on y croit pour septembre. La rencontre avec le public est inhérente à la vocation de l’école et à ce que les artistes font.»

Interrogé sur la situation de la cohorte précédente, celle de 2019-2020, qui avait aussi dû dire adieu à toute possibilité de spectacles, le directeur général raconte que ces diplômés ont été rappelés récemment, comme promis, pour enregistrer un spectacle virtuel dont la date de diffusion n’est pas encore connue. «On ne les laisse pas tomber!»

PROFIL DIVERSIFIÉ

Pour revenir au plus récent groupe d’étudiants, il constate une belle évolution du profil des candidats.

«Plus on avance dans le temps, plus c’est hétéroclite. Les styles sont de plus en plus différents. On a des gens qui font du hip-hop, du pop, du rock, du folk. Depuis que je suis à l’École, c’est l’année la plus diversifiée. Et ça me fait plaisir de voir ça. Il faut évoluer!»

ARTS ET SPECTACLES

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