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TRISTE ÉTÉ DANS LE ROC

SYLVAIN ST-LAURENT sstlaurent@ledroit.com

Les chroniqueurs qui s’intéressent à la politique canadienne aiment bien nous parler des «deux solitudes». Dans le monde du sport, c’est un peu plus difficile. Les différences entre le Québec et le Rest of Canada (ROC) sont moins nombreuses. Et souvent moins importantes.

Cette année, par contre, c’est plutôt amusant.

Au Québec, les amateurs de hockey sont en extase. Dans les rues du centre-ville de Montréal, on soulève des cônes orange pour célébrer ce championnat qui pourrait arriver dans quatre semaines. Si tout continue de bien aller.

Dans les autres provinces continentales, on célèbre pas mal moins fort le déconfinement et l’arrivée de l’été.

À Ottawa, ça ne va pas si mal. Les attentes envers les Sénateurs n’étaient pas très grandes en début de saison. La direction du club se réjouit donc du chemin parcouru par les jeunes au cours des six derniers mois, même si personne ne peut vraiment se satisfaire du 23e rang au classement général.

Ailleurs, la frustration règne. À Toronto, à Winnipeg, à Edmonton, à Calgary ainsi qu’à Vancouver, les attentes étaient élevées. Tour à tour, les Maple Leafs, les Jets, les Oilers, les Flames et les Canucks ont fait patate.

MITCH MARNER OU DEMAR DEROZAN?

À Toronto, en soirée, la Tour du CN s’illumine en bleu, blanc et rouge. Ça doit rendre les columnists sportifs de la Ville reine complètement dingues. Dans le Star, Kevin McGran a même commencé à citer Albert Einstein.

La définition de la folie, c’est de répéter la même expérience chaque année en espérant un résultat différent, a-t-il écrit, samedi dernier.

Les Maple Leafs ont subi l’élimination au premier tour des séries quatre années consécutives. Les deux architectes de la formation, le directeur général Kyle Dubas et le président Brendan Shanahan, jurent qu’ils ne changeront pas leur noyau de joueurs en prévision de la saison prochaine. Peuvent-ils vraiment espérer un championnat?

McGran a tracé un parallèle avec le dernier club torontois qui a remporté un championnat sportif majeur.

En juillet 2018, les Raptors ont échangé leur pilier DeMar DeRozan. Ce n’était pas une décision facile, parce que le type portait Toronto dans son coeur.

C’était un pari risqué, aussi, parce que les Raptors obtenaient en retour une superstar dont le contrat arrivait à échéance. La star en question, c’était Kawhi Leonard.

La seule et unique saison de Leonard à Toronto a pris fin avec un grand défilé des champions.

Mitch Marner est originaire de Toronto. Il ne serait pas facile, pour Dubas et Shanahan, d’échanger une vedette qui vient de Toronto.

Si les Leafs obtiennent le joueur qui leur permettrait de mettre fin à la plus longue disette de l’histoire du hockey, ça en vaudrait — peutêtre — la peine.

DUBOIS A DÉÇU

S’il est question de transactions estivales dans les médias du plus grand marché canadien, c’est qu’on commence à digérer la sortie hâtive des Leafs.

Dans le plus petit marché, on n’est pas rendus là. Au lendemain de l’écrasement des Jets, le columnist du Free Press, Mike McIntyre, s’est placé dans les souliers du DG.

Il s’est mis à imaginer à quoi ressembleront les rencontres individuelles de fin de saison avec les joueurs qui ont déçu, durant les séries.

On comprend, en lisant sa chronique, que les bons fans des Jets n’ont pas trop apprécié l’acquisition clé de l’hiver dernier, PierreLuc Dubois.

«On pourrait faire semblant que cette saison n’a pas eu lieu», écrit-il.

On pensait qu’il prendrait réellement son envol dans les séries. Il a connu de bonnes séries, après tout, dans l’organisation des Blue Jackets de Columbus.

Il n’a pas touché la cible une seule fois en sept matchs, ce printemps. S’il était gonflé à bloc d’affronter l’équipe favorite de son enfance, ça n’a pas trop paru...

TOUJOURS LE GARDIEN...

La direction des Oilers d’Edmonton aura beaucoup d’argent à dépenser, cet été. Près de 30 millions $US, en tout, si on se fie à nos collègues de The Athletic.

Ça sous-entend que la direction rachète le contrat du vétéran James Neal. Et ça, pour l’heure, ça demeure une rumeur.

Les Oilers ne dépenseront pas tout d’un coup. Ils doivent se garder quelques millions en réserve pour le contrat du très bon défenseur Darnell Nurse, qui sera à renégocier dans la prochaine année.

Il sera intéressant de voir ce que Ken Holland fera avec le reste de sa bourse. Le DG aurait l’intention de laisser le titre de gardien de but numéro un à Mike Smith.

Smith a été très bon en saison régulière. En séries, puisque les Oilers ont subi trois revers sur quatre en prolongation, on a le droit de penser qu’il n’a pas été capable de faire le «gros» arrêt dans les moments les plus importants.

CHANGEMENT DE CULTURE?

Andrew Mangiapane a passé un coup de fil à ses parents au terme de son dernier match au Championnat mondial de hockey. Il n’avait pas de place pour son trophée du joueur par excellence dans sa valise. Ses parents lui ont recommandé de le garder sur lui durant tout le vol de retour.

Mangiapane est peut-être le seul joueur de toute l’organisation des Flames de Calgary qui entreprendra ses vacances avec un sentiment de fierté. Malgré tout son talent, cette équipe ne parvient pas à se hisser parmi l’élite.

Le vétéran Milan Lucic, qui a soulevé la coupe Stanley il y a 10 ans, a l’air de croire qu’un «changement de culture» est nécessaire.

«S’il nous manque un petit quelque chose, ce petit quelque chose se trouve entre les deux oreilles», a-t-il déclaré.

ATTAQUANTS DEMANDÉS

«Il livre ses meilleures performances dans les moments les plus importants», dit Jim Benning au sujet de Vasily Podkolzin.

Le plus bel espoir de l’organisation des Canucks de Vancouver a été mis sous contrat à la fin du mois de mai.

Ce n’est qu’un début. Les jeunes Canucks chercheront à bonifier leur attaque, cet été.

«Nous avons besoin de vitesse et de profondeur», dit Benning.

MAG SPORTS | À TRAVERS LA LNH

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2021-06-12T07:00:00.0000000Z

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