Montréal-Granby en trottinette pour soutenir deux bonnes causes

Il y en a pour qui le don de soi représente en quelque sorte un mode de vie. Lorsque j’ai débuté cette chronique il y a un peu plus de 5 ans, le « Coach » Mike Morin a été l’un des premiers à m’écrire.

Nous nous étions rencontrés dans un café du centre-ville et dès les premiers instants de notre entretien, j’avais non seulement aimé son intensité, mais j’avais également apprécié sa personnalité.

Impliqué dans plusieurs causes, il m’avait alors raconté son parcours de vie en vertu de son immense talent de vulgarisateur.

« Cet homme-là devait être tout un enseignant ! », m’étais-je dit en retournant dans ma voiture au sujet de celui qui a dispensé des cours de français durant plus d’une trentaine d’années dans des écoles secondaires publiques de Granby.

Depuis ce jour-là, nous avons évidemment gardé le contact et lorsque que « Coach Mike » a besoin d’un petit coup de pouce afin de publiciser l’un ou l’autre de ces innombrables projets qui lui tiennent tant à coeur, inutile de vous dire qu’avec le temps, il a toujours pu compter sur mes services.

Le voici donc impliqué, cette fois accompagné de son ami Claude Berthiaux, dans une sorte de collecte de fonds ayant pour but de venir en aide à l’organisme Oasis santé mentale Granby et région ainsi qu’à la Maison Au Diapason.

Par contre, quand on connaît le personnage, il y avait fort à parier qu’on en profitera aussi pour exploiter un quelconque volet sportif afin d’y parvenir.

C’est effectivement le cas. Et d’une manière assez originale merci : franchir la distance de 82 km séparant les villes de Montréal et de Granby à l’aide d’une trottinette de route, un exploit que les deux sexagénaires devront réussir en se relayant tour à tour le samedi 14 août.

« Au tout début, tant pour Claude que pour moi, c’était le défi sportif en soi qui nous attirait. Puis, plus nous en parlions entre nous et plus l’idée d’y joindre une collecte de fonds a germé dans notre esprit. Une fois que nous avons pris la décision, Claude est entré en contact avec Oasis Santé Mentale tandis que moi, j’ai toujours eu certaines affinités avec la Maison Au Diapason. De toute façon, nous n’avons pas d’objectifs monétaires précis à atteindre : plus on va amasser d’argent, mieux nous pourrons venir en aide à ces deux causes qui nous tiennent à coeur ! », de m’expliquer d’entrée de jeu Morin, qui, en 1983, a déjà couru la distance séparant Montréal et Granby en 6 heures et 25 minutes exactement.

« Le trajet comme tel n’est pas encore décidé, mais nous ne devrions pas avoir de difficultés à nous entendre Mike et moi ! Toutefois, on peut déjà prévoir qu’il sera constitué d’un mélange de routes et de pistes cyclables », de renchérir son compagnon Berthiaux, un incontournable de notre paysage sportif, lui qui fut impliqué dans le monde du soccer durant plus de 35 ans, ayant été notamment le responsable du programme sports-études dans cette discipline à l’école secondaire Massey-Vanier de Cowansville pendant 5 ans.

Outre leur désir évident de se dépasser, on sent une véritable complicité entre les deux hommes. Un exemple : alors que je lui posais la question “pourquoi la trottinette ?”, Morin n’a pu s’empêcher d’envoyer une blague à son partenaire d’entraînement entre deux éclats de rire. « On l’a choisie parce que Claude n’a pas de cardio ! »

« Plus sérieusement, on ne se le cachera pas, autant la trottinette de route est un sport méconnu qu’elle est un sport inusité ! En ce qui me concerne, je crois qu’aussitôt que les gens vont l’essayer, ils vont l’adopter, car elle peut constituer un bon complément à l’entraînement en gymnase étant donné qu’elle permet de renforcir les muscles fessiers, ischio-jambiers, etc. », de poursuivre Coach Mike.

Votre humble serviteur peut également en témoigner, car un essai de quelques minutes seulement lui a permis d’en ressentir les effets bénéfiques, notamment au niveau des mollets. Bref, une vraie belle sensation que celle de conduire une trottinette de route !

« Faire de la trottinette, ça oblige aussi les gens à sortir de chez eux. Le premier ministre Legault a bien géré la pandémie, même si à mon avis, il aurait fallu qu’on déconfine un peu plus rapidement. La meilleure façon n’est-elle pas de le faire en pratiquant un sport ? », se demandait pour sa part Berthiaux en conclusion d’entrevue.

Déconfinement rapide ou non, on ne peut certes que saluer l’initiative de ces deux compères toujours droits comme des chênes…