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C’EST SI RAFRAÎCHISSANT EN EAU LIBRE!

ISABELLE GAGNON isabelle.gagnon@cn2i.ca | Collaboration spéciale

Vous savez ce qui rime avec vacances estivales?

Nager au chalet, ou entre deux quais dans un centre de villégiature!

Les activités à pratique plus individuelle connaissent une hausse de popularité cette année. Dans cette optique, la nage en eau libre gagne à être connue. Elle offre un sentiment de liberté et vous pourriez découvrir un intérêt surprenant.

Saviez-vous que cette discipline a fait son apparition officiellement aux Jeux olympiques de 2008 sur une distance de 10 km? La natation en eau libre, telle que décrite par la FNQ (Fédération de natation du Québec), comprend toutes les épreuves de natation qui peuvent être pratiquées autant en mer, en lac ou en rivière et qui se déroulent sur de longues distances.

Que ce soit officiel et standardisé ou non, la natation peut être pratiquée par tous ceux qui aiment l’eau. Pour une première expérience réussie, il est toutefois important de savoir dans quoi on s’embarque et ce que ça implique.

Pour ceux qui miroitent d’en faire l’essai, être à l’aise dans l’eau calme et limpide d’une piscine, où il est possible de toucher le fond, c’est un élément de base à considérer. Une fois la tête sous l’eau, on doit être à l’aise avec le concept d’inspiration-expiration pour un bon contrôle respiratoire, principe requérant un minimum d’acquis pour réussir à avancer dans l’eau, peu importe le style de nage utilisé. Si ces deux aspects sont maîtrisés dans un environnement connu, une bonne première étape est donc établie et constitue un prérequis gage de réussite pour se lancer à la natation en eau libre.

Nager librement dans diverses eaux du Québec ou ailleurs nécessite de considérer de multiples facteurs pouvant affecter la sécurité du nageur, qu’il soit débutant ou expérimenté. Parmi ceux-ci, il est impératif de valider certaines conditions avant de se jeter dans les eaux courantes. En premier lieu, les conditions météorologiques. La pluie et le vent peuvent faire varier le degré de clarté des eaux et la rendre plus trouble. Causées par l’agitation des eaux et de certains débordements, des vagues impressionnantes et une diminution de la qualité de l’eau peuvent survenir. Si l’endroit choisi impose des marées ou des courants, il est fort préférable de s’informer à la Ville, aux loisirs ou à la FNQ afin d’obtenir les informations sur la faisabilité du projet afin d’éviter les désagréables surprises qui pourraient mettre en jeu la vie des sportifs aquatiques.

La température de l’eau et la température ambiante doivent aussi être également considérées. Il est fortement suggéré de porter une combinaison isothermique pour nager lorsque la température atteint la barre inférieure de 16 °C pour ne pas tomber en hypothermie. Dans le cas inverse, si la température oscille dans les 20 °C et qu’il fait un soleil de plomb, on doit être vigilant pour éviter que le corps ne surchauffe.

En plus d’aider à la flottabilité et à la vitesse de croisière, la combinaison isothermique avec ou sans manches sert à se protéger du froid, ce qui permet de pratiquer cette discipline au Québec sur une plus longue période. Les caractéristiques recherchées pour un confort optimal seraient principalement

La natation peut être pratiquée par tous ceux qui aiment l’eau. Pour une première expérience réussie, il est toutefois important de savoir dans quoi on s’embarque

l’épaisseur à 3 mm au niveau du tronc et 2 mm, parfois même un peu moins, aux bras et aux jambes afin de favoriser de pleines amplitudes de mouvement. Auparavant, les options de protection contre le froid se limitaient à l’utilisation de graisse et/ ou vaseline enduite sur le corps. Le port d’un à deux bonnets de bain ou d’une cagoule de néoprène font aussi partie de l’équipement de protection aidant autant à conserver la chaleur qu’à se protéger du soleil.

POUR DÉBUTER, QU’ESTCE QUE L’ON DEVRAIT PRIVILÉGIER?

Tel que déjà mentionné, maîtriser un style de nage en piscine est un excellent point de départ.

Nager sur une courte distance lors des premiers essais, le long d’un rivage ou d’une plage, facilite l’orientation et l’aisance du début. Sélectionner un cours d’eau calme et une section où il est possible de toucher le fond font aussi partie d’un choix éclairé! Garder en tête que les premières natations en combinaison isothermique donnent l’impression de compressions à la cage thoracique, ce qui peut affecter l’aisance de la respiration. La combinaison peut également générer de légères tensions au niveau scapulaire. Conséquence potentielle : des blessures aux épaules si le principe d’entraînement de progression raisonnable pour créer des adaptations n‘est pas respecté.

Pour une sécurité optimale, partir nager avec un ou des partenaires et aviser quelqu’un qui ne participe pas à cet entraînement en cas d’urgence vont de soi! Il est important de se munir d’une bouée de natation qui servira autant au repérage qu’à la visibilité… et de bouée de sauvetage en cas de panique en plus d’être un sac au sec.

Techniquement, si l’entraînement dépasse l’heure, on doit prévoir un moyen pour s’hydrater. Au-delà de ce temps d’effort, planifier la nutrition permet de maintenir l’énergie. Évidemment, nager en boucles facilite cette procédure, ou encore, si on est assisté de quelqu’un en embarcation. En eau libre, contrairement en piscine où il est simple de suivre les corridors et les lignes imprégnées au fond de la piscine, notre orientation doit être revue autrement. La technique consiste à regarder légèrement devant en sortant uniquement les yeux de l’eau simultanément avec le bras en appui devant. L’inspiration se passera comme à l’habitude sur le côté. L’idéal serait d’exécuter cette technique aux 10-15 coups de bras pour maintenir la direction désirée. Il faut s’assurer de respirer calmement puisque l’endurance sera mise à l’épreuve par l’absence des murs aux extrémités normalement présents dans les infrastructures d’une piscine. Pour une efficacité optimale de propulsion dans cette eau en mouvement, l’objectif sera de rechercher un appui maximal au niveau des bras et du tronc par la rotation, accompagné par une fréquence de bras plus élevée qu’en piscine. Les bras passeront légèrement plus haut au-dessus de l’eau pour permettre le recouvrement. Un battement de jambes constant, mais économique favorisera la stabilité du corps. Quant à l’eau saline de la mer qui permet une meilleure flottabilité, elle laissera souvent les nageurs perplexes lors de leurs premières expériences par ce goût salé prononcé en bouche.

Pour les enfants, les adolescents, les adultes, les retraités, nager peut se faire sans contredit à son rythme tout en étant sécuritaire. Nous sommes chanceux, le plaisir de se rafraîchir, de bouger, de repousser ses limites si le coeur nous en dit est praticable dans plusieurs plans d’eau au Québec!

Ceux qui ont opté pour cet environnement intriguant vous diront que nager en eau libre permet à leur esprit de se vider complètement et de décrocher. Et pour ceux qui sont avares de situations compétitives, la FNQ recense de nombreux événements d’eau libre au courant de l’été.

MAG SPORTS | ON BOUGE

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2021-06-12T07:00:00.0000000Z

2021-06-12T07:00:00.0000000Z

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