LA GALERIE LA CHAPELLE PRÊTE POUR SA SAISON ESTIVALE

Le prochain été sera forcément contemporain à l’atelier-galerie La Chapelle. Fidèle à sa philosophie, le petit havre culturel de Bromont fera la part belle à des artistes émergents. Le vernissage inaugural de la saison a lieu ce samedi 12 juin, de 12h à 17h.

C’est une figure bien connue de la région qui lancera la saison, en l’occurence Renée duRocher, qui n’est pas ce qu’on appelle une débutante. La célèbre Granbyenne présentera une série de toiles semi-abstraites inspirées de ses longues balades en forêt durant la crise sanitaire.

«Chaque mois, j’essaie d’avoir un ou une artiste de carrière» plaide Louise Lachapelle, qui veille depuis quatre ans sur ce cocon cozy sans être pompeux. Si son objectif principal est de faire découvrir de nouveaux talents et leur servir de tremplin, elle a également à coeur de rendre plus accessible un courant artistique encore jugé hermétique.

Pour y parvenir, elle pourra compter cette année sur un nouveau visage, celui d’Emy Dorval. La jeune Bromontoise se glissera, durant la parenthèse estivale, dans la peau d’une adjointe aux communications, un rôle qu’elle entend remplir avec beaucoup d’énergie, comme elle nous l’a confié.

Cette passionnée de culture, qui poursuit des études en rédaction et gestion philanthropique à l’Université de Montréal, aura notamment pour mission d’animer les réseaux sociaux et de faire rayonner la galerie à Bromont et dans la région.

CONTRASTES DE JUILLET

Côté programmation, l’heure sera à la décompression, promet Louise Lachapelle, qui tenait à faire oublier le gris qui a longtemps prévalu dans le paysage cyclonique de la pandémie. «Je ne me voyais pas présenter des choses tristes, j’avais envie de quelque chose qui nous dise que le pire est derrière nous. Les gens veulent voir de la couleur, il y a un besoin de respirer», observe celle qui manie le pinceau à ses heures et enseigne la communication à l’Université de Sherbrooke et à HEC Montréal.

Outre le travail de Renée duRocher (visible jusqu’au 4 juillet), on pourra apprécier les oeuvres de plusieurs jeunes artistes locaux et internationaux.

Le mois de juillet verra double puisque l’exposition intitulée Plis et replis, programmée du 8 juillet au 1er août (avec un vernissage le 15), mettra en vedette Nicolas Nabonne et

Jean-François Roy. Un Français, un Québécois, et deux univers totalement différents.

Le premier, qui navigue entre la peinture et la sculpture, «s’intéresse à la notion de pollution sous toutes ses formes, au caractère éphémère des choses et à la précarité de la vie», dixit la maîtresse des lieux. Le dada du second tourne autour de l’origami. Ses sculptures en papier, qualifiées de minutieuses, entraînent le spectateur vers de nouveaux mondes architecturaux.

SOUS LE SIGNE DU DESSIN

Le mois d’août aura pour sa part un parfum torontois. Les prunelles du public auront rendez-vous avec les aquarelles de Beanna Shanahan, une sculptrice de formation qui aime utiliser l’espace pour donner plus de volume à ses créations. À découvrir du 12 août au 5 septembre (vernissage prévu le 14 août).

Et ensuite ? Ensuite, il sera surtout question de dessins. Ceux qui seront dévoilés mettront en lumière la quintessence des étudiants de l’Université Mount Allison au Nouveau-Brunswick, «un établissement reconnu pour la qualité de son enseignement en arts au Canada», fait valoir Louise Lachapelle. Si la date du vernissage reste à préciser, on connaît en revanche celles de cette expo à cheval sur l’été et l’automne: du 9 septembre au 3 octobre.

La saison de la galerie d’art s’achèvera de manière intimiste, du 7 au 17 octobre. Le crépuscule à saveur automnale mettra en valeur des dessins de la comédienne Micheline Lanctôt sur des textes de l’auteur LouisPhilippe Hébert.